
Comment reconnaître une relation toxique avec les jeux vidéo ?
Relation toxique. En voilà un terme lourd de sens. Utilisé la plupart du temps pour décrire un rapport entre plusieurs personnes, j’ai décidé de l’appliquer aujourd’hui à la pratique des jeux vidéo. Mon objectif, c’est de vous donner des pistes de réflexion pour interroger votre consommation d’un jeu ou des jeux vidéo en général. Nous ainsi verrons comment sortir progressivement du cercle vicieux de l’angoisse et de la dépendance. Cet article est basé sur mon expérience personnelle, qui ne représentera peut-être pas la réalité de tous les gamers. Alors n’hésitez pas à vous en inspirer si vous vous reconnaissez dans certains de mes propos, commençons !
Petite précision nécessaire
Bien évidemment, il ne sera pas possible ici de calquer ce qu’on entend communément par relation toxique sur la pratique des jeux vidéo. Tout simplement parce que l’on est seul avec son jeu, donc cela diffère d’une relation avec une tierce personne. D’ailleurs, vous pouvez noter que nous parlerons des rapports entre les joueurs dans les semaines à venir. Mais aujourd’hui, on se concentre sur les vous et les jeux. Je trouve que le terme de « relation toxique » est un terme suffisamment éloquent pour être compris par tout le monde.
Qu’est-ce que j’entends par relation toxique ?

Négativité et loisir : faut-il s'acharner ?
Vous avez peut-être dans votre entourage des joueurs qui ont une pratique du jeu vidéo qu’on qualifierait d’assez négative. Dans l’ensemble, vous avez le sentiment que leur expérience de jeu n’est jamais très agréable. Ils passent leur temps à rager (à ce sujet, vous pouvez lire le dernier article de Céline), à se plaindre, à s’agacer ou encore à angoisser de leurs performances.
C’est ce genre de relation avec les jeux qui m’a inspiré cet article. J’ai dans l’idée qu’à moins d’être un joueur professionnel en devenir, les jeux vidéo sont un loisir censé apporter une relative satisfaction. Relative car comme pour toute activité, il y a des moments où ça ne se passe pas bien, où “ça ne veut pas”, comme on dit. Problème de connexion, coéquipiers absents, bug de serveur ou juste mauvais mood, ce n’est pas ça que je qualifie de relation toxique.

⚠️Bien sûr, chacun est libre de jouer comme il le souhaite. Tout le monde n’a pas forcément envie de ne jouer qu’à des jeux paisibles et mignons. Je ne dis pas que la compétition ou le challenge ne peuvent pas faire partie de la pratique du jeu vidéo, mais lorsque cela prend des proportions telles que l’entourage du joueur ou sa santé mentale en sont affectés, il est important de se poser des questions.
Voyons ensemble comment identifier les signaux d’alerte
Reconnaître une relation toxique avec un jeu vidéo
Partant de ce constant, et en m’inspirant de mon expérience personnelle, je vais maintenant vous expliquer comment, selon moi, reconnaître une « relation toxique » avec un jeu vidéo, ou avec les jeux vidéo de manière générale. Une fois encore, cette liste ne sera pas exhaustive mais se veut comme un point de départ pour engager une réflexion plus approfondie.
👉 Vous ne passez jamais un bon moment
Premièrement, je vous invite à vous poser une question et à y répondre honnêtement : sur vos 10 dernières sessions de jeux, lors de combien d’entre elles avez-vous sincèrement passé un bon moment ? Après combien d’entre elles vous vous êtes dit “c’était vraiment sympa, je me sens détendu et de bonne humeur” ?
Pour beaucoup plus de gamers qu’on le pense, ce chiffre n’est pas très élevé. De nombreux jeux vidéo provoquent plus de stress et d’angoisse que de plaisir. Qu’il s’agisse d’un jeu compétitif, d’un système anti-triche défaillant ou de bugs récurrents, l’anxiété est parfois une composante majeure de la pratique.
La première chose à faire, c’est donc de réfléchir. Est-ce que vous passez de bons moments lorsque vous jouez ? Si c’est un oui qui vous vient de suite en tête, alors aucun problème. Si c’est un non, alors peut-être que votre pratique n’est pas aussi saine que vous le pensez. Cela peut concerner un jeu en particulier, dans ce cas, voyez si vous pouvez le laisser de côté, si c’est plus global, il sera peut-être nécessaire de fouiller plus loin.
Vous ne pouvez pas vous en détacher
Les relations toxiques sont fortement liées à la dépendance. Et bien sûr, c’est aussi le cas ici. Si vous avez reconnu ne pas passer de bons moments en jouant aux jeux vidéo, mais que vous ne pouvez pas imaginer vous arrêter, alors vous cochez peut-être la case dépendance.
Le principe de la relation toxique, c’est de s’enfermer dans un cercle vicieux. Vous pouvez lire l’article de Céline à ce sujet, qui vous en apprendra beaucoup. La dépendance sert, entre autres, à fuir un quotidien et des émotions qu’on ne souhaite pas ressentir, qu’on ne maîtrise pas. Cependant, si cette échappatoire, à savoir votre pratique du jeu vidéo, n’est pas saine, alors vous risquez de vous enfermer dans une spirale néfaste de laquelle vous aurez beaucoup de mal à sortir.
👉 Votre pratique nuit à vos relations
Si vous êtes dans une relation toxique avec un jeu vidéo, alors il y a de fortes chances que votre pratique nuise à vos relations. Si vous ne passez pas un bon moment en jouant, vous ne pouvez pas être détendu et de bonne humeur.
Les mauvais moments passés sur le jeu viendront forcément plomber votre moral et vous serez moins ouvert à la discussion, moins enclin à passer de bons moments avec votre famille, vos amis ou votre moitié.
Si vous avez du mal à vous en rendre compte, imaginez l’effet inverse, imaginez-vous en train de profiter d’une activité que vous adorez, la sensation de bien-être qui en découle est un véritable shoot de plaisir qui vous laissera de bonne humeur pendant de longues heures. Vous savez aussi que c’est exactement l’inverse quand on passe un mauvais moment. Est-ce que vous avez envie que les jeux vidéo vous inspirent cette négativité ? Est-ce que vous avez envie d’aller vous coucher le soir en grognant contre la personne avec qui vous vivez parce que votre partie était pourrie ?
👉 Vous êtes angoissé ou irritable avant et après avoir joué
Dans le même esprit, si vous êtes irrité avant d’aller jouer, que vous ressentez de l’angoisse ou de la colère, mais que vous n’arrivez pas à identifier d’où elle vient, peut-être qu’il serait judicieux de creuser un peu. Est-ce que ce n’est pas le fait d’aller jouer qui vous met dans cet état ? Cela vous semble impossible, parce que vous aimez ça, c’est votre passion, donc vous n’imaginez pas qu’elle puisse vous procurer de tels sentiments. Cependant, c’est le principe même de la relation toxique, de se cacher à vos yeux mais de vous pourrir la vie.

Quelles solutions ?
Interroger sa pratique
Si vous vous êtes reconnu dans la majorité de ces points et que vous êtes arrivés à la conclusion que votre relation aux jeux vidéo n’était pas saine, vous pouvez être fier de vous. Vous avez fait un premier pas très important : vous avez interrogé votre pratique et les émotions qui lui sont associées.
Il n’est jamais facile de se rendre compte qu’une activité que l’on adore ne vous procure pas le plaisir qu’elle nous procurait avant, surtout si l’on s’en est toujours servi comme une échappatoire à un quotidien pas toujours facile.
Se rendre compte du problème, c’est le meilleur moyen d’avancer. Vous méritez mieux que des soirées de rage, d’angoisse et de colère. Vous méritez d’aller vous coucher le soir en vous disant que vous avez passé un super moment, seul ou avec vos amis. Maintenant que ce constat est fait, voyons quelles sont les solutions qui s’offrent à vous.
Changer de jeu, ou faire une pause
Si toutes ces émotions négatives sont liées à un jeu en particulier, alors vous devez ralentir sa pratique. Ne stoppez pas d’un seul coup, cela risquerait de vous créer encore plus de frustration. Tenter plutôt de trouver une alternative, un nouveau jeu, une nouvelle activité, qui vous permettrait de délaisser petit à petit la cause de votre mal-être.
En revanche, si vous vous rendez compte que cette relation toxique s’est entendue à votre pratique des jeux vidéo en général, et que vous n’arrivez plus à profiter sereinement de votre passion, vous aurez besoin d’effectuer un travail de fond plus important, mais indispensable. Cela ne veut pas dire que les jeux vidéo ne sont pas faits pour vous, mais que vous devez trouver la source et la cause de cette négativité.
Si vous n’arrivez pas à vous en sortir seul, vous pouvez en parler avec vos amis et votre famille, à un psychologue ou encore suivre un accompagnement comme celui proposé par Céline. Dans tous les cas, ne restez pas seul avec votre angoisse et votre frustration.
Conclusion
Les jeux vidéo sont un loisir merveilleux, fait d’aventure, de partage et de challenge. Ils nous permettent de nous évader et de ressentir toutes sortes d’émotions. Cependant, il arrive parfois que la situation nous échappe, et ce n’est pas une honte. Cette « relation toxique » que je viens de décrire n’est pas une situation définitive, et parfois, un simple petit coup de pouce permet de prendre du recul, et de se remettre sur les rails.
N’hésitez pas à nous partager votre expérience dans les commentaires, et si vous souhaitez en discuter, nos réseaux sociaux sont là pour ça !
Si vous souhaitez vous faire accompagner pour améliorer votre relation avec les jeux vidéo, vous pouvez directement prendre rendez-vous avec Céline en accompagnement de coaching, en lui envoyant un message ici.


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