
Comment se sentir mieux avec le jeu vidéo et d’autres techniques ?
Bien-être et jeu vidéo thérapie
Bienvenue dans la section bien-être et jeu vidéo thérapie du blog. On se pose parfois cette question : comment se sentir mieux dans sa vie ? Surtout quand on pense avoir coché toutes les cases des conditions d’un “bonheur parfait”. Je ne suis ni thérapeute, ni psychologue, mais j’analyse énormément les gens et je pratique des méthodes thérapeutiques qui fonctionnent très bien en complément d’une thérapie. Ces méthodes me permettent d’avoir des changements dans mon comportement. J’ai compris également que le jeu vidéo peut devenir une vraie façon d’aller mieux, qu’il est un indicateur de bien-être mais aussi on aura tendance à devenir de meilleur.e joueur.se avec un développement personnel régulier. Dans cet article j’écris ma façon de voir les choses sur les premières étapes d’une bonne démarche pour aller mieux basée sur ma propre expérience de vie, sur mon analyse des gens et sur mon auto analyse.
Félicitation pour vous être posé la question
Si vous lisez ceci, cela veut dire que vous vous posez des questions au sujet de votre propre bonheur et je vous en félicite. Je pense qu’il est grandement sain et intelligent de se demander si on est vraiment heureux ou pourquoi on ne l’est pas. On m’a dit plusieurs fois que je ferai une bonne coach et une bonne psychologue. Je ne suis pourtant pas psychologue, thérapeute, ni même coach. Mais laissez-moi vous apporter les choses qui m’ont aidé et ce qui va peut-être vous mettre sur le chemin de bonnes méthodes pour vous.
Se sentir mieux, la première démarche

Pour commencer à se sentir mieux, il faut d’abord faire place à la douleur. Faire place aux vieux souvenirs qui font mal, faire place à cette douleur, l’accepter et accepter de la vivre, arrêter de la fuir avec des sucreries et de l’overdose Netflix, console, Netflix. Attention, je n’essaie pas de vous culpabiliser ! Étant donné que je prends aussi exemple sur ma propre expérience, oui je me suis gavée devant Netflix pour fuir des douleurs, j’ai joué pendant des heures pour éviter de réfléchir. Dormir peut aussi être une jolie façon de fuir et ce n’est que de concrétiser une métaphore que l’on pratique trop régulièrement quand on n’a pas guéri nos souffrances : somnoler, dormir, fuir et ne pas regarder en face la douleur. Il y a aussi des variantes entre insomnie et somnolence profonde, ton corps cherche à te faire passer un message et à te mettre face à une vérité. Il faut faire la première action pour se réveiller.
Ignorer ses souffrances en pensant que ça ira mieux demain
Je veux aussi vous parler du terme « aller de l’avant ». Cette fameuse phrase : « non mais ça va, je vais de l’avant ». J’ai pris note de cette phrase et j’ai remarqué que beaucoup d’entre nous l’utilisent pour justifier une fuite. Prenons un exemple très précis : Julie vient de se séparer avec son compagnon, elle vit une période sombre, mais elle ne se laisse pas de moment de répit pour y penser, elle décide de sortir plusieurs fois par semaine jusqu’à pas d’heure, de s’alcooliser et finalement c’est ce qu’elle va appeler « aller de l’avant ». Moi, j’appelle ça de la fuite à grand galop. Je ne dis pas que sortir et s’alcooliser c’est mal, je dis que le choisir comme option pour « aller de l’avant », c’est une pure illusion.
La démesure
Mais je vous rassure, on utilise tous quelque chose pour mieux fuir, les exemples ne manquent pas : travailler intensément, faire des excès de nourriture, sortir dans les bars, faire tous les efforts pour ne jamais se retrouver seul, dormir, fumer, prendre de la drogue, succomber dans l’alcool, devenir hyperactif, faire n’importe quelle activité de manière démesurée. Il y en a tellement et en généralement ça correspond à un comportement dans l’excès, ce qui peut parfois nous sembler très correct comme faire son ménage, peut devenir une manière de fuir où une façon de se donner le contrôle et de se rassurer quand on est dans l’excès. Pour évacuer des émotions, notre cerveau a besoin d’effectuer parfois des actions, mais nous devons d’abord nous autoriser à ressentir ces émotions et à les comprendre.
Comment faire pour se réveiller ?
Prendre conscience et se réveiller pour agir c’est la première étape pour vraiment se sentir mieux dans sa vie irl (in real life) ou in game.
La prise de conscience avec un environnement qui va vous amener trop loin dans la fuite est un des risques quand on décide de se réveiller trop tard. On se rend compte qu’on est allé trop loin. Souvent cette prise de conscience peut entamer un processus de réveil, si vous le vivez alors saisissez l’opportunité et ne fuyez pas. Ne vous mettez pas en tête des phrases de « tout ira mieux si je n’y pense plus » « c’est du passé, je n’ai pas besoin d’y réfléchir ».
Si vous avez l’option d’éviter cela et de commencer à vraiment vous poser la question de votre bonheur, c’est une bonne chose.
Faire un pacte avec soi-même
Pour se réveiller, il faut commencer par avoir envie de vous considérer plus que ce que vous le faites aujourd’hui et de prendre conscience qu’il faut entamer un gros travail pour prendre soin de vous. Cela doit devenir votre priorité. Cette volonté peut venir juste après le premier acte ou en partie avant. Réveillez-vous et regardez ce qui vous fait mal, notez-le, pourquoi est-ce que cela vous fait mal ? et à quelle intensité ? Votre corps vous remerciera pour la simple action de vous autoriser à ressentir des émotions négatives.
La tristesse et la colère font partie des émotions et il ne faut pas les ignorer. Vous avez de bonnes raisons de ressentir ces émotions, il faut vous écouter. Écouter son corps, cela s’apprend en prenant du temps pour soi, en méditant, en prenant du temps pour observer seulement.
Les comportements "bizarres" et l'intérêt de la thérapie
Pourquoi démarrer une thérapie ? J’ai souvent entendu le fameux « pourquoi faire ? ».
Aller plus profondément dans la douleur pour comprendre est une étape nécessaire. On pense toujours tout connaître de ses propres souffrances, on pense souvent avoir vécu un événement et puis il est terminé. C’est absolument faux. Le corps se souvient et garde parfois des émotions refoulées en mémoire, ce qui n’est pas guéri fini par ressurgir d’une manière ou d’une autre. Le temps ne suffit pas toujours à guérir les blessures.
Pour ma part j’ai compris cette notion en consultant une kinésiologue et en démarrant une thérapie EMDR il y a deux ans. Les traumatismes ou les souffrances passées peuvent provoquer en nous des comportements négatifs et mal perçus (par les autres et par soi-même), il faut donc pouvoir dans un premier temps les identifier parce que le cerveau s’amuse souvent à les refouler, puis il faut les traiter avec soin avec des méthodes thérapeutiques. C’est pourquoi, j’utilise l’EMDR qui est efficace depuis deux ans.
Apprendre à définir ses besoins et ses envies
Quand on apprend à s’écouter vraiment, on peut alors commencer à définir ses besoins. Qu’est ce qui vous fait du bien dans une journée ? De quoi avez-vous besoin pour vous sentir bien ? Si je pose la question comme ça, ce n’est pas un hasard. Pour ma part, j’ai réalisé ce travail il y a un an et j’ai listé des choses (qui me sont propres, je préfère le préciser).
Liste de mes besoins (exemple)
- Faire une sieste (10 minutes/par jour)
- Jouer aux jeux vidéo pendant (une heure minimum/jour)
- Écriture de ses émotions (10 -15 minutes/jour)
- Méditer (10 minutes/jour)
- Prendre un bon petit-déjeuner et ne pas sauter de repas (chaque jour)
- Écouter de la musique
- Prendre le temps de ne rien faire
- Regarder une bonne série Netflix
- Parler à mon chat
- Faire une balade ensoleillée
- Ranger l’appartement pour que je m’y sente bien
- Mettre de l’encens

Évidemment je ne peux pas toujours tout faire en une seule journée mais déjà si j’ai tout ça dans ma semaine, je sais que mes besoins seront remplis. J’essaie de valider au moins trois points par jour. Je ne mets pas trop la pression non plus, en réalité toutes ces choses sont des choses que j’aime vraiment faire et dont j’ai besoin pour me sentir bien, au même niveau que bien dormir ou bien manger. Il y a également la nourriture de l’esprit et des émotions. Si je n’écoute pas de musique pendant une semaine, je vais probablement être d’une humeur de chien ! Si cela fait plusieurs jours que je ne joue pas aux jeux vidéo alors je vais me sentir en colère, frustrée… C’est un moyen de m’apaiser et de réaliser des choses, de me distraire et de parler aussi avec des gens. Si je ne sors pas de chez moi pendant trop longtemps alors c’est pareil (on a tous connu ça, n’est-ce pas ? Merci le Covid). Le tout c’est de prendre très régulièrement conscience de ses propres besoins et de les respecter au mieux.
Respecter ses valeurs
Au même titre que les besoins, il faut clairement définir vos valeurs si vous ne les connaissez pas bien ou si vous avez oublié (ce qu’il peut arriver à force de faire des choses dont on n’a pas réellement envie). D’ailleurs on parle de ça principalement sur son milieu professionnel, puisque c’est le principal domaine dans lequel on peut être amené à faire des choses contre nos propres valeurs.
En tant qu’ancienne vendeuse Fnac, je vendais des assurances aux gens sous n’importe quel prétexte. J’avais la forte sensation de les arnaquer, parce que la vente était forcément très limite au niveau légal. Je n’étais absolument pas alignée avec mes valeurs d’honnêteté et de franchise, je ne disais pas ce que je pensais au fond de moi. Je passais mon temps à me mentir pour mieux mentir. Par conséquent, j’étais malheureuse.
Respecter ses valeurs, c’est aussi valable dans le jeu vidéo, si vous ne voulez pas faire un mode de jeu parce qu’il ne vous correspond pas alors respectez-le ! Il ne faut pas se sentir obligé pour faire comme les autres ou pour faire plaisir aux autres.
Les méthodes thérapeutiques
Le jeu vidéo
Il y a énormément de choix et pour moi, une des meilleures méthodes pour se sentir mieux dans sa vie et au quotidien sont les jeux vidéo. Défouloir, source d’inspiration, apaisement, moyen de connexion sociale, poésie, messages porteurs de réflexions…

La thérapie par le jeu vidéo c'est quoi ?
Aujourd’hui, le jeu vidéo peut constituer un vrai moyen thérapeutique. Certains praticiens l’utilisent en séances de différentes manières, le site psyetgeek.com regorge d’articles à ce sujet. Mais en dehors des séances de psychologie, le fait de jouer pour moi est vraiment utile au développement et à l’entretien de mon cerveau. Il contribue aussi à déposer des émotions négatives dans une action même si elle est virtuelle. On peut voir dans l’interview d’EllzaFrost que j’ai réalisé au mois de janvier, que c’est une véritable source d’apaisement également. Si j’ai bien un conseil à vous donner c’est : jouez aux jeux vidéo qui vous font du bien !
Comment le jeu vidéo nous indique notre niveau de bien-être ?
Le jeu vidéo est un indicateur précieux en termes de bien-être : il peut aussi devenir un refuge et un moyen d’arrêter de réfléchir ou de repousser des moments de réflexion. Personnellement, j’en ai vraiment conscience et je sais que dans ces moments, ma façon de jouer change littéralement. Je joue parfois pour me protéger d’une réalité, quand je le réalise (et c’est une question d’expérience et de connaissance de soi), je dose un peu plus. Comment je m’en rends compte ? Quand je voudrais d’un seul coup jouer du soir au matin et du matin au soir tout en oubliant de réaliser des choses importantes pour moi. Quand je commence à avoir cette attitude, je prends conscience que quelque chose ne va pas.
Ce qu’il se passe alors c’est que j’arrête la console et j’écris, je passe sur une activité qui aura plus tendance à me faire revenir dans la réalité. Une fois que c’est fait, je peux accepter d’être à nouveau à fond dans un jeu. Cela veut dire que j’ai laissé de la place à mes émotions négatives, je les ai sorties et analysées. C’est seulement à partir de ce moment-là que je vais pouvoir jouer de manière plus sereine.
Quand je joue et que je suis plus sereine, je peux alors arrêter le jeu quand je ressens une vraie fatigue, je peux être en meilleure écoute de mon corps et de mes besoins même en étant happée par le jeu vidéo. C’est pourquoi le jeu fait partie de mes besoins mais il n’en est pas le seul et l’unique.
On peut noter aussi le niveau de fatigue après avoir joué à un jeu, MiJo explique bien cet aspect dans sa vidéo YouTube. Quand on a une petite santé, le jeu vidéo nous fatigue plus que d’ordinaire.
L'écriture
Comme je le dis plus haut, l’écriture est un excellent moyen de s’ancrer dans le présent, donc de me mettre face à ma réalité, de m’encourager moi-même, de pratiquer une autocompassion également. J’ai mis des routines d’écriture en place : j’écris mon problème, j’écris les souffrances et surtout les émotions que cela me provoque. J’écris aussi mes joies, mes gratitudes. J’écris mes émotions et mes sentiments. Puis dans une autre couleur d’écriture, je pratique de l’autocompassion. Je me parle, je m’écris comme si j’écrivais à ma meilleure amie. Je me réconforte et je m’encourage moi-même. J’enregistre mes pensées positives.
Parfois je liste aussi les raisons d’être fière de moi. Ça c’est ma routine et elle fonctionne très bien. Parfois quand j’ai du mal à dormir, que j’ai eu un choc, un comportement que je n’arrive pas à comprendre, je prends mon carnet pour réaliser une carte mentale de ma problématique. J’ai eu cette idée grâce au livre « je pense trop », grâce à cette méthode je peux mieux « ranger » mes pensées et comprendre d’où viennent certaines de mes souffrances. Le but c’est de mettre toutes les pensées qu’on a autour d’une thématique et finalement il y a une belle connexion entre toutes ces pensées, cela peut faire ressortir des choses, des solutions, des explications. Une fois ceci fait, je me sens toujours mieux après et plus légère.
La méditation
Je pourrai faire un article complet sur le sujet. La méditation, je la vois comme un sport de l’esprit. Une façon de revenir au moment présent quand mon esprit était parti trop loin et s’amusait à me provoquer des tonnes d’angoisses dans l’extrapolation. En tant que bonne hypersensible, j’ai une pensée en arborescence, j’analyse tout et mon cerveau ne s’arrête jamais. La méditation, ce n’est vraiment pas simple ! Parfois je fais des essais et ça ne fonctionne pas. Au début, j’ai eu du mal à l’apprivoiser même si je prenais quand même du plaisir à me poser et prendre quelques minutes juste pour moi. J’ai commencé avec l’application petit bambou puis j’ai changé pour méditopia. Plus j’ai essayé et persévéré, plus j’ai vu les bénéfices arriver.
Pour installer une habitude, j’ai essayé plusieurs choses différentes : méditer chez moi sur mon canapé, méditer au parc, méditer dans mon lit, méditer debout en marchant. J’ai dû m’assoir en jambes croisées dans tous les recoins de mon minuscule appartement ! Finalement, je me suis rendu compte que c’était vraiment au feeling et que ce n’était pas grave si je n’avais pas le même endroit à chaque fois. Je fais les choses comme j’en ai envie. J’ai aussi acheté un ballon de gym et parfois je médite dessus parce qu’il est confortable et amusant.
Pour découvrir la méditation, je vous conseille méditopia ou bien le programme headspace sur Netflix.
En résumé
Se sentir mieux et aller mieux, cela s’apprend. Il ne suffit pas de se convaincre que l’on va bien pour aller bien. C’est tout un travail de connaissance et d’écoute de soi-même. Depuis que je fais attention à mon bien-être, que je respecte mes besoins et mes valeurs, je vais beaucoup mieux dans ma vie et cela se voit aussi dans ma vie de gameuse. J’ai appris à me coacher, à prendre en compte mes émotions et du coup j’ai une meilleure confiance en mes capacités aussi, ce qui fait que je peux améliorer mes performances dans les jeux vidéo. Je vous parlerai en détail dans un autre article prochainement. En attendant si cet article vous a plu, que vous voulez en savoir plus sur le bien-être et mes méthodes pour aller mieux, prenez le temps de me laisser un petit commentaire, cela fait toujours plaisir ! Je suis également disponible sur les réseaux sociaux pour discuter.


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8 commentaires
MiJo
Bravo Céline ! Un article bien senti et une démonstration hors pair… j’espère qu’il y a des plus jeunes parmi tes lecteurs à qui ça va apporter courage et espoir pour leurs futurs et les JV, ça aide bien ! Tout en gardant un œil lucide et un sens critique à ce à quoi nous jouons, les uns et les autres, pour garder la liberté d’esprit et de pensée. Aide psychologique certaine a pleins de niveaux, les jeux vidéos sont aussi un baromètre de notre santé, à écouter pour se préserver.
Merci Céline, t’es une pro ♥️
Bisouxxx à tous et à toi de MiJo mamie gameuse
Céline Nicolini
Merci infiniment pour ce superbe commentaire MiJo 🙂
Agnès Rigny
Merci Céline pour ce superbe article. D’abord il est très bien écrit. Et puis on sent une grande authenticité et ça ça doit du bien. Et surtout il est très pratique et peut donner des tas de pistes pour prendre soin de soi. Et si chacun faut ce qu’il peut pour faire sa part en allant mieux, le monde sera plus beau !
Vanessa KOURDACI
Bravo pour cet article riche et complet!
Céline Nicolini
Merci beaucoup
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